21 janvier 2007

L'histoire de Bernard

"Les gars parlaient du syndicat
ou des matches de football
ou bien ils parlaient d'leur famille
et des projets de vacances

Quand ils parlaient des femmes
j'entendais leurs rires énormes
qui découpaient l'atmosphère
enfumée de gauloises"

C'est fou comme une phrase simple écrite au passé convoque immédiatement la nostalgie.
On ne parle plus guère du syndicat (surtout au singulier), très peu des femmes - et on n'en rit plus. Quant à l'atmosphère enfumée, elle a vécu - chez les gens propres et bien élevés que nous sommes.
Tout fout le camp, donc (sauf le football et les vacances - et encore !). Mais ce n'est pas d'aujourd'hui : Charlélie Couture écrivait ça il y a vingt ans.

13 janvier 2007

Pour le service, pour le service...

Backblog ne veut plus de moi.
Bye bye Backblog.

Premiers pas de nouveau

Le risque serait de n'être revenu que pour un bref tour de piste, puis reparti.
J'ai fait un petit tour des environs ; ceux qui écrivaient en 2003 écrivent toujours aujourd'hui. Quoi ? Je n'en sais trop rien - pas le temps d'aller y voir de plus près pour l'instant.
J'avais quelques craintes, pour ceux qui m'étaient, à un titre ou un autre, vraiment importants. Ils sont bien toujours là, à quelques exceptions près - j'y reviendrai. J'ai pris du retard. Il va falloir que j'aille lire tout ça - tant de choses ont dû arriver en tant de jours.
Pour moi, il n'y a pas de raison de me dire qu'il ne m'est rien arrivé. Pas moins de souvenirs, pas moins d'émotion, de sentiments ces dernières années que les années précédentes. Ce qui change, peut-être, c'est de partager ces émotions.
Moins observateur, je suis peut-être moins attentif. C'est ça qu'il faut corriger. Redevenir léger. Garder les habitudes mais quitter les petites manies et leurs semelles de plomb. Retrouver de quoi rêver et, au fait, se rappeler comment rêver.

08 janvier 2007

Quatre et quatre et quatre

Depuis mes premières lignes postées ici, quatre années, quatre jours et quatre heures se sont écoulés. Depuis ma dernière venue, pas mal de temps aussi.
Le monde a changé et j'imagine que l'environnement d'alors, cette "blogosphère" encore petite, n'est plus.
J'avais déjà écrit sur ces blogs délaissés, que chacun, peu à peu, se lassait de scruter, n'ayant plus l'espoir d'y voir quelque mouvement. Pourtant, après deux ans presque d'absence, j'ai envie de revenir, de retrouver quelques ombres peut-être - et d'écrire.
Il m'a fallu faire un peu de ménage, supprimer les quelque deux mille messages qui attendaient dans la boîte aux lettres de ce Temporel que je redeviens.
Messages insensés : je ne croyais pas connaître autant de Deborah, je n'imaginais pas que l'on me proposerait un jour autant de montres de luxe, que l'on m'inviterait au casino, que mon pénis pourrait devenir plus grand, plus large, plus dur, plus mieux, que je gagnerais tant de millions, de milliards en aidant un milliardaire corrompu ou incompris, en investissant dans le pétrole, en travaillant à domicile, en regardant des filles sur mon écran...
Parmi toutes ces belles propositions, un message seulement que j'ai sauvé : d'un qui a lu ces pages et s'imagine un lointain parent.
Aujourd'hui, de nouveau, douze messages, des vœux de je ne sais qui, des images de je ne sais quoi.
Qu'importe, je suis revenu.