L'histoire de Bernard
"Les gars parlaient du syndicat
ou des matches de football
ou bien ils parlaient d'leur famille
et des projets de vacances
Quand ils parlaient des femmes
j'entendais leurs rires énormes
qui découpaient l'atmosphère
enfumée de gauloises"
C'est fou comme une phrase simple écrite au passé convoque immédiatement la nostalgie.
On ne parle plus guère du syndicat (surtout au singulier), très peu des femmes - et on n'en rit plus. Quant à l'atmosphère enfumée, elle a vécu - chez les gens propres et bien élevés que nous sommes.
Tout fout le camp, donc (sauf le football et les vacances - et encore !). Mais ce n'est pas d'aujourd'hui : Charlélie Couture écrivait ça il y a vingt ans.
4 commentaires:
Nostalgique Temporel, on dirait...
Tu crois qu'il n'existe plus de tels endroits, ou bien est ce que tu ne les fréquentes pas/plus ?
Bien vu, Pralinette...
Beaucoup des lieux que j'aimais n'existent plus aujourd'hui, et les autres sont en sursis.
Je le disais déjà, ici même, il y a presque deux ans.
Ces lieux, je les avais découverts alors que (et parce que) j'avais envie de les connaître. Aujourd'hui, c'est vrai, je vais beaucoup moins à l'aventure, je découvre moins de choses peut-être et ces lieux agréables, ces lieux au temps suspendu, existent sans doute ailleurs et peut-être m'attendent-ils.
Mais tu as raison, Pralinette, en me posant cette question : je dois me remettre en route et pas seulement pleurer mon passé perdu. Et retourner dans les cafés enfumés tant qu'il en est encore temps.
Pleurer sur son passé perdu, est peut-être nécessaire, pour évacuer. Mais un certain temps, pas plus... Se remettre en route est toujours bon, certains virages nous réservent des surprises bien douces. Il suffit d'y croire, du mons est-ce très important.
du MOINS et non pas du mons :-)
Enregistrer un commentaire