La contre-danse
Alors même que j'évoquais les Beatles et faisait valser mes souvenirs, de drôles de petits hommes et/ou femmes bleu(e)s se déhanchaient d'une bien étrange manière autour d'un tas de ferraille qui sert habituellement à mes excursions à travers champs mais qui cependant apprécie, parfois, de voir d'un peu plus près la capitale (et notamment d'autres amas métalliques, plus âgés et, partant, plus sages et plus célèbres) - c'est un petit cadeau que je lui fais à l'approche de son vingt et unième anniversaire. Les gnomes assermentés, une fois leur happening terminé, ont eu la délicatesse de laisser leur carte de visite bien en vue sous le balai de caoutchouc qui orne, telle une frange à rebours, la face éclatante de la seule de mes compagnes de voyages qui me soit restée fidèle (les autres m'auraient aussitôt reproché le peu d'attention que je lui témoigne - certaines d'ailleurs ne s'en sont pas privé).
Il semble d'ailleurs que ces groupies, amateurs de guimbarde, aient formé une association ; la modique somme de 11€ suffirait ainsi à les rejoindre. Savoir que pour si peu je vais entrer - et ma petite amie beigeasse aussi - dans une si grande et facétieuse famille m'a plongé dans une fort joyeuse excitation. Ma belle déglinguée étant de nature plutôt modeste, j'ai cependant préféré dissimuler sa confusion en l'emmenant dans une rue non lointaine mais néanmoins délaissée par les joyeux drilles municipaux.
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