10 novembre 2003

Chemins de traverse
Le train du midi, le dimanche, emprunte souvent des voies détournées pour s'extraire de Paris. Les lignes n'étant que faiblement encombrées à ce moment, je ne vois pour explication que la fantaisie. Lassé des va-et-vient incessants du milieu de semaine et des heures de pointe, l'aiguilleur s'amuserait à mener le train gris, à l'insu même du conducteur faisant pari avec ses passagers les plus habitués sur l'itinéraire - gauche ou droite - qu'offrira la prochaine aiguille. Plus tortillard qu'à l'accoutumée, les trois voitures d'inox enchaînent les huit et les figures boiteuses, et ne redeviennent sérieuses que pour saluer les banlieusards sur leurs quais étroits.

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