31 octobre 2003

Bienvenue au cinéma, je répète : Bienvenue au cinéma...
Contrairement à Ju, un blogueur que j'aime et qui, lui, ne s'arrête pas d'écrire, je ne suis pas sûr de vraiment apprécier le cinéma mk2 Bibliothèque et son "confort rare". Tout cela sent trop le neuf, c'est trop bien conçu, le son est parfait, l'écran - même dans ces salles annexes que je suis, et j'en ai bien conscience, condamné à fréquenter - est large comme le sont les fauteuils. La salle est en pente suffisante pour qu'un spectateur un peu grand ne gâche pas la vue du nabot épris de septième art. Mêmes les ouvreuses sont de charmantes blondinettes. Mais quelle froideur, bordel. L'impression de prendre un avion un jour de grève annoncée. Embarquement salle 9. Je m'attends à tout moment à être reniflé par un clébard de la PAF (police de l'air et des frontières). Me vend un billet une caissière qui, si charmante soit-elle, me donne l'illusion d'achever mes achats dans un Centre Leclerc de province. Puis un écran où défilent des lettres orangées m'indique que pour voir le film que j'ai choisi il me faudra emprunter un escalator, chose qu'on ne m'avait jamais faite, même quand j'allais au cinéma dans un centre commercial de la banlieue nord : il fallait prendre l'escalator pour aller à Carrefour, pas au cinéma.

30 octobre 2003

Il faut bien traverser les déserts...
Je reportais l'expérience au lendemain, puis de semaine en semaine depuis assez longtemps déjà. J e m'y suis remis hier. Je ne peux pas dire cependant que mon tour des blogs m'ait tenu en haleine comme c'était le cas auparavant. D'abord parce que je n'avais pas cette excitation, mains tremblantes et les yeux pétillants, de l'enfant qui découvre un nouveau jouet (un nouveau jeu parfois...). Ensuite parce que le spectacle n'est pas toujours beau à voir. Certains sont partis sans laisser d'adresse - et mes liens pointent alors sur des cratères. D'autres ont tout laissé en plan. Leur blog ressemble un peu à ces maisons de juin 40, où, sur la table, le café s'est refroidi dans les tasses.
Et même ceux qui sont là hésitent. Des petits signes de temps en temps. Coucou, je reviens, je vais revenir, pas encore, revenez plus tard, je dors encore, j'ai envie, en fait non etc. C'est les grandes vacances perpétuelles. Le blog buissonnier, mais sans buisson. Sans personne, sans rien. Je sais, ce n'est pas plus beau chez moi. J'ai arrêté de construire une page de liens quand j'ai vu que je faisais fuir tout le monde.
S'il ne s'agissait de blog, ce serait terrible quand même. Imaginez : vous frappez à la porte d'un ami, récent certes, mais à qui vous devez de bons moments. Personne. Le voisin, un inconnu avec qui vous aimiez boire un coup, le soir, en rentrant de vos affaires : parti. Plus rien. Vous marchez, vous descendez cette rue [et soyez sûrs que moi je la vois bien cette rue, je ne l'invente pas] que vous connaissez par cœur pour l'avoir parcourue souvent en oubliant qu'elle était sous vos pieds. Au bout, une lumière accueillante, le sourire vous reprend. Et là, devine : personne ! nib ! De la lumière, mais l'éphéméride parle d'un mois ancien.
Mais si un jour vous voyez les fenêtres s'ouvrir et un visage qui vous dit simplement "alors, ça va ?", cela suffira pour être heureux.
Je n'aimerais pas....
être celui qui, un soir de mars 1971, déboulant du tunnel des Tuileries, tua Jean Follain. Ni celui qui, pressé sans doute de prendre son poste dans un bureau à la con de Carros (Alpes-Maritimes), faucha Louis Nucera, l'écrivain "maillot jaune", un matin du mois d'août de l'an 2000.
Et je me serais longtemps posé des questions si jamais, ivre et d'une balle mal adressée, j'avais mis fin à l'une des plus curieuses œuvres musicales du siècle.
Paris rêvé
Ça vous évoque quoi, la rue Cavalotti ?

23 octobre 2003

17 octobre 2003

Il comprend pas vite, mais il comprend quand même
Alors que m'avait pris l'idée d'écrire un post et d'y citer un extrait de ma correspondance électronique passée, je m'aperçois avec un peu de déception que, mon compte ayant été unilatéralement supprimé par son hébergeur, le message en question est perdu à tout jamais.
A retenir : ne faire confiance qu'à soi-même pour garder ses souvenirs.

12 octobre 2003

Promenons-nous...
En me baladant chez NdJ, que j'ai ainsi découvert, je suis tombé sur ce petit tour de passe-passe, qu'il avait emprunté à Gnaat, qui lui-même l'avait déniché dans le blog de Celia, qui le tenait d'un canard soi-disant ami d'un chat et ainsi de suite...

Donc, une liste, dix auteurs.
• Copiez la liste
• Enlevez les noms rayés et les commentaires
• Rayez ce qui n'est pas dans votre bibliothèque
• Rajoutez des noms jusqu'à ce qu'il y en ait 10 (sans compter ceux rayés)


JK Rowling (bah non, j'ai pas de ça chez moi)
JRR Tolkien (ce n'est pas faute d'en avoir lu, un peu, il y a longtemps)
Philip K. Dick (tiens, ça non plus ; décidément, j'ai des lacunes)
Philip Pullman (nope !)
• Yasunari Kawabata (j'allais quand même pas tout rayer)
Marie-Aude Murail (bien que j'en aie offert un, il y a une dizaine d'années, à ma petite sœur)
Roger Zelazny (connais pas...)
• Sir Arthur Conan Doyle (élémentaire...)
• Machiavel (sans commentaire)
Olivier Paquet (ce qui s'en rapprocherait le plus, c'est San Antonio met le paquet)
(Et maintenant, à moi de m'amuser :)
• André Dhôtel
• Léon Bloy
• Gabriele d'Annunzio
• André Hardellet
• Georges Duby
• Charles Dickens
• Jean-Bernard Pouy (histoire de le venger un peu des oublis de NdJ)

Terminé. Au suivant !
Ceux qui découvrent le monde
J'aimerais ne jamais avoir vu Ermenonville.
Juste pour la découvrir.
Petit veinard, va !
Le plaisir des lieux
Il faut éviter d'être trop dur avec les lieux que nous fréquentons. Il faut au contraire faire en sorte qu'ils nous soient agréables.
Prenez Perdigny, par exemple, et sa gare. Matin et soir, les aiguilles de ses horloges me narguent et me décomptent le temps que je n'ai pu perdre comme je l'aurais aimé.
Et pourtant, de me retrouver par un dimanche matin un peu frais d'octobre sur ce quai me fait le considérer avec une sympathie dont je me croyais incapable. Est-ce le manque de bruit, la rareté des visages, l'absence des instruments de travail (toujours les mêmes) ? Tout ici me paraît calme et lent, lieu d'idylles et de flâneries. Le train, pour un peu, serait décoré de roses et jouerait les tortillards entre des tours qu'il parcourt comme une partie de campagne. Même l'autobus parisien prend les airs désuets de l'omnibus pour Saint-Gilles, traversant les marais. Les beaux quartiers semblent un Romorantin à peine plus coincé que nature.
On flâne.
Ça ne durera pas. Demain, ce soir déjà, les monstres automobiles seront de retour, chevauchés par leurs cochers taciturnes aux regards aigres. Ils craindront de manquer du courage d'affronter la semaine et la pluie.

08 octobre 2003

Blog en sommeil
Ce n'est pas vraiment encore la saison des hibernations et pourtant...
Je manque un peu de force pour le moment, mais j'espère toujours me refaire rapidement une santé de blogueur inextinguible.