14 décembre 2003

Passage à l'acte II
Ceux que l'on croise dans les rues ne sont pas que des passants. Parmi la foule anonyme (ce soir, je m'offre quelques lieux communs), certaines figures nous sont connues, de loin, de près, figures d'avant-hier ou bien des belles années. Et la rue des Écoles, bien sûr, ne fait pas exception. Seulement, ces familiers ne se manifestent que mus par une intention implacable tout autant qu'imprévisible. Souvent ne sont-ils là, à ce moment, que pour tenir leur rôle - tous allégories du destin, tous emblèmes d'un passé qui s'est finalement accompli - dans la tragédie que sont nos vies. On ne peut y progresser que si les symboles de notre passé font sur la scène de nos dramuscules une apparition qui scelle mieux qu'un long exposé l'inéluctable avance de l'intrigue.

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